Extraits de textes sur l'Emir




HISTOIRE ET BIOGRAPHIE DE L'EMIR ABDELKADER




1èrePARTIE. Abd-El-Kader est né à la Guetna près de Mascara en 1808, élevé dans la zaouïa paternelle dirigée par si Mahieddine, il reçoit une éducation solide qu 'il complète auprès des maîtres éminents à Arzew et à Oran. Il apprend les sciences réligieuses,la littérature arabe, l'histoire, la philosophie, les mathématiques, l'astronomie, la médecine... Platon et Aristote, AI-Ghazâli, Ibn Rushd et Ibn Khaldûn lui sont familiers, comme en témoignent ses écrits. Toute Sa vie, il étudie et développe sa culture. Il effectue le pèlerinage à la Mecque avec son père en 1826 et prend contact avec l'orient. Les pèlerins se rendent ensuite à Baghdad pour visiter le tombeau de Sidi Adelkader Djilâni, fondateur de la confrérie al-Qàdiriyya à laquelle se rattache la zaouïa de la Guetna. Ils échappent ainsi aux menaces du bey d'Oran qui a pris ombrage de l'autorité spirituelle de Si Mahieddine et de son fils en Oranie. Après la prise d'Alger en 1830, Si Mahieddine et le jeune Abd-El-Kader participent à la résistance populaire, Abd-El-Kader se distingue par son courage et son intelligence. Les tribus de l'ouest se réunissent et veulent choisir un chef pour détendre le pays. Si Mahieddine , sollicité, s'excuse en raison de son âge et propose son fils Abd-EI-Kader qui fait l'unanimité, il est investi en qualité d'Emir par une grande assemblée réunie près de Mascara, le 21 novembre1832. L'Emir s'engage à diriger la guerre contre l'occupation étrangère, il organise l'Etat national, constitue le gouvernement, désigne les Khalifas pour administrer les provinces, mobilise les combattants, crée une armée régulière! lève les impôts et rend la justice. Il signe le traité Desmichels avec le général d'Oran le 24 février 1834, ce traité reconnaît son autorité sur l'Ouest et le Chlef. Ratifié par le Gouvernement français, il est mal appliqué. Insaisissable, l'Emir se montre partout et nulle part, son infanterie et sa cavalerie sont mobiles et efficaces
texte de Reda Hayane



2 ième PARTIE: Le général Bugeaud nommé à Oran négocie un nouveau traité avec l'Emir, le traité de la Tafna est signé le 30 mai 1837. L'Emir contrôle désormais l'ouest, le Titeri et une partie de l'algérois. Il consolide l'état, bâtit des villes fortifiées, fonde des ateliers militaires, soumet les rebelles et les collaborateurs. Le traité donne lieu à des contestations avec le Gouverneur Valée et la guerre reprend en novembre 1839. Bugeaud nommé gouverneur, veut occuper tout le pays, il pratique la méthode de la "terre brûlée', détruisant toutes les villes, les récoltes, troupeaux... L'Emir résiste avec énergie, remporte de brillants succès comme celui de Sidi Brahim (23 septembre 1845). Mais le pays est ruiné, les tribus sont épuisées, le soutien du Maroc fait défaut. L'Emir décide d'arrêter la guerre et choisit l'exil (décembre 1847). Le Gouvernement français accepte de le transporter en Orient.

L'engagement français n'est pas respecté. L'Emir est conduit à Toulon, puis à Pau et Amboise. Il est considéré comme prisonnier d'état jusqu'à octobre 1852, date à laquelle Napoléon III vient enfin le libérer. Il s'embarque pour la Turquie et s'installe à Brousse, puis se fixe définitivement à Damas où il reçoit un accueil triomphal. En dehors de quelques voyages et d'un nouveau pèlerinage, il ne quitte plus la Syrie et consacre son temps à la méditation, à la prière, à l'enseignement et aux oeuvres de bienfaisance. En 1860, les émeutes de Damas lui fournissent l'occasion de s'illustrer comme un personnage hors série. Il sauve des milliers de chrétiens du massacre et fait reculer les émeutiers. Plusieurs chefs d'Etat lui adressent des félicitations et des décorations, notamment ceux d'Angleterre, de Russie, de France... Célèbre et honoré, il s'éteint à Damas le, 26 mai 1883. Une foule considérable assiste à ses funérailles.....
texte de Reda Hayane

3 ième PARTIE:
La guerre devient totale. Le gouvernement français convient avec les militaires qu'il n'y a plus d'autre alternative que de soumettre toute l'Algérie ou de la quitter. Le général Bugeaud devient gouverneur général de l'Algérie le 22 février 1841 avec les pleins pouvoirs et une armée de 100.000 hommes. Confronté à ce qu'il appelle une « Vendée musulmane », il va appliquer la même tactique que les Républicains dans l'ouest de la France une génération plus tôt : la terre brûlée ! Il renonce à poursuivre Abd el-Kader mais affame méthodiquement ses troupes en détruisant les villages insoumis, en brûlant les récoltes, les silos et les greniers et en regroupant femmes et enfants.

Dès l'automne 1841, les principales villes du pays sont aux mains des Français, y compris Taqdemt, capitale de l'émir. Bugeaud occupe aussi la frontière du Maroc afin de couper Abd el-Kader de ses bases arrières. L'émir se déplace avec ses soldats mais aussi avec de nombreux collaborateurs, avec des artisans et des serviteurs indispensables à l'exercice de son autorité, avec les familles des uns et des autres. Tout ce beau monde constitue la « smala », un immense camp de toile itinérant, qui s'étire sur plusieurs kilomètres.
Le 16 mai 1843, profitant de ce qu'Abd el-Kader patrouille à quelque distance avec ses hommes, le duc d'Aumale, fils du roi Louis-Philippe, surgit au cœur de la smala désarmée et s'en empare. Le butin est énorme, incluant les manuscrits de l'émir. La mère et la femme de ce dernier manquent d'être elles-mêmes capturées... Ce coup d'éclat, bien que sans valeur stratégique, a un énorme retentissement en France. Harcelé, l'émir se réfugie au Maroc avec son dernier carré de fidèles mais le sultan marocain est bientôt contraint par les Français de lui retirer son soutien.
Le guerrier..............
Abd el-Kader, épuisé et isolé, se rend le 23 décembre 1847 aux généraux de Lamoricière et Cavaignac. À moins de 40 ans, ce pourrait être pour lui l'échec d'une vie. Mais il va très vite se ressaisir et, maître de son destin, va engager le « grand jihad », autrement dit la guerre sainte, non contre les infidèles mais contre ses propres passions ! En un tiers de siècle, dans l'exil, il va ainsi devenir une autorité morale et spirituelle internationale, un pont entre l'Occident et l'Orient, l'apôtre inlassable d'un islam d'ouverture et de tolérance.L'émir est interné au château d'Amboise, sur les bords de la Loire, avec sa suite d'une centaine de personnes, en violation de la promesse du gouvernement de l'exiler en terre arabe.


Néanmoins, c'est pendant cette longue réclusion que va se forger l'image du noble ennemi de la France. L'émir a le soutien d'un parti « kadérien » (selon le mot de son biographe Bruno Étienne) informel, composé de personnalités très diverses, y compris des officiers qui l'ont combattu. Lui-même plaide sa cause par la plume (en arabe) : écrits mystiques, souvenirs, réflexions sur le progrès et les relations entre l'Orient et l'Occident.
texte de Reda Hayane

4 ième PARTIE: La IIe République, contre toute attente, se montre sourde aux appels de l'émir. Tout change avec le coup d'État qui porte au pouvoir en 1851 Louis-Napoléon Bonaparte. Le 16 octobre 1852, le futur Napoléon III rend visite au reclus, à Amboise, et lui annonce son prochain départ pour l'Orient.
Le 7 janvier 1853, Abd El Kader débarque donc à Constantinople. Doté d'une confortable pension du gouvernement français, il s'installe à Brousse (Bursa), une ville voisine, puis, deux ans plus tard, à Damas. Au milieu d'une petite colonie de quelques milliers d'exilés algériens, l'émir va dès lors se consacrer à l'étude et à l'enseignement. Sa popularité ne faiblira pas, y compris en France, et il continuera jusqu'à sa mort, le 26 mai 1883, de recevoir de nombreux visiteurs.

En 1860, un drame va le ramener sur le devant de la scène... Sous un prétexte quelconque, Druzes et chrétiens maronites du Mont Liban en viennent à des heurts violents et meurtriers. L'incendie se propage à Damas où des émeutiers arabes s'en prennent aux importantes minorités chrétiennes et juives de la ville.

Abd el-Kader réagit sans attendre. Le vieux chef monte sur son cheval et parcourt la ville à la tête de sa petite troupe de « Maghrébins ». Partout, il s'interpose entre les émeutiers et leurs victimes. Il morigène les premiers et offre aux seconds un asile dans sa maison. Son action ravive sa popularité en France et lui vaudra de Napoléon III la grand-croix de la Légion d'Honneur.

Après cela, l'émir accomplit un deuxième pèlerinage à La Mecque. À son retour, en 1864, de passage au Caire, il s'initie à la loge fraternelle . Il témoigne ce faisant d'une aspiration au rapprochement entre tous les hommes, dans la tolérance et la fraternité, dont seraient bien avisés de s'inspirer ceux qui, aujourd'hui, en Algérie et dans le reste du monde musulman, revendiquent son héritage.

La chute de Napoléon III, en France, et l'avènement de la IIIe République (1870) déçoivent profondément l'émir qui se détourne dès lors des luttes politiques pour ne plus se consacrer qu'à des œuvres pieuses jusqu'à sa mort le 26 mai 1883. En Algérie, c'en est fini du rêve de Napoléon III d'un « royaume arabe » dans lequel les musulmans auraient tenu leur place aux côtés des colons. Les voilà ravalés au statut d'indigène.

Aujourd'hui, la statue équestre d'Abd el-Kader a remplacé celle de Bugeaud au centre d'Alger. Le 6 juillet 1966, les cendres de l'émir ont quitté Damas pour rejoindre en grande pompe le cimetière d'El-Alia, à Alger.

texte de Reda Hayane
----------------------------------------------------------------------------


ABDEL KADER1830/1883) Le « meilleur ennemi » de la France

Au début du XIXe siècle, les régences ottomanes d'Alger et de Tunis sont découpées en régions avec à leur tête des deys ou beys. Elles sont administrées (fort mal) par des fonctionnaires turcs, appelés aghas ou bachagas.

En-dehors des villes, les chefs locaux, qu'ils soient berbères ou arabes, conservent une grande autonomie, en contrepartie d'un impôt versé aux représentants des sultans. Ceux-ci ne sont guère appréciés et suscitent de fréquentes révoltes.

C'est dans ce contexte que va naître et s'épanouir Abd el-Kader, héros de la résistance algérienne à la conquête française, mais aussi promoteur avant l'heure d'un islam d'ouverture et précurseur du réveil national arabe.

Né pour régner
Le 6 septembre 1808 vient au monde Abd el-Kader, à La Guetna, près de Mascara, dans l'ouest algérien. C'est le troisième fils de Mahieddine al-Hassani, un maître religieux adepte du soufisme, interprétation mystique de l'islam. Les deux parents, notons-le, ne sont pas n'importe qui. Ils s'enorgueillissent de descendre du prophète Mahomet, d'être ce que l'on appelle des « cherifs ».

Enfant précoce et studieux, Abd el-Kader devient dès l'âge de douze ans « taleb », c'est-à-dire commentateur autorisé du Coran. Il aspire à devenir comme son père un maître d'école et poursuit donc ses études à Oran jusqu'à obtenir le statut de savant, « hafiz ».

Quand les Français débarquent en 1830 et chassent les Turcs d'Alger, beaucoup de chefs locaux prennent les armes, révulsés par cette incursion chrétienne en terre d'islam. Parmi eux Mahieddine, le père de notre héros. Il proclame le « jihad », autrement dit la guerre sainte, et convoque en 1832 à La Guetna les chefs de sa région. Par ses talents d'orateur, son énergie et son charisme, son fils affirme d'emblée son autorité. Il est élu « émir », c'est-à-dire chef des armées, sultan et Commandeur des Croyants !
texte de Reda Hayane




L'Emir Abd El-Kader ,Cet homme au destin hors ligne ,Fondateur de la nation Algérienne Cet homme au caractère exceptionnel ,descendant du Prophète Mohamed Sur lui le Salut ,grand initié ,chef religieux ,humaniste et tolérant ,philosophe ,immense poète ,mystique et chef de guerre malgré lui revient à méditer sur la destinée humaine ,sur la naissance des nations ,le colonialisme et le devenir même des civilisations , Pour comprendre cet Homme qui a était malheureusement souvent , mal-jugé ,mal compris ,mal connu et accusé à tort par ignorance ou dans le but de ternir son image ,Il faut connaître l'Ecole mohammadienne ses principes ,dont l'Emir Abd El-Kader est le fruit de cet arbre bénit .

Comment peut-on traiter un homme de lâcheté sans même l'avoir connu ! Combien de fois ai-je entendu ce mot , certain par ignorance, d'autres dans le but de "ternir son image" ! Lui qui à combattu son relâche des l'âge de 24 ans et qui a tenu tête à l'armée française considéré à l'époque comme une plus grande force mondial durant 17 ans " Demande à la nuit combien de fois ai-je déchiré ses ténèbres sur un cheval aux lignes harmonieuses. Demande aux Français et tu sauras que leur fin est suspendue à mon sabre. Ne me sous-estime point et sache , Que même allongé dans la tombe , J'inspire toujours la crainte ; Mon seul souci est d'affronter l'ennemi de vaincre des héros impitoyables pour mes braves ." l'Emir Abd el-Kader

victime de trahison ,Au cours d'une razzia opérée en février dans les environs de Boghar,le colonel Youssouf interroge plusieurs prisonniers qui lui livrent de nombreux renseignement sur la Smala ,les français connaissent bien l'existence de ce centre vital de l'Emir Abd El-Kader ,mais personne ne parvient à localiser son emplacement , des lors en accord avec le commandant en chef ,il ne pense qu'à s'en emparer et ruiner le prestige et la puissance de l'Emir Abd El-Kader , le 10 Mai , le jeune duc se met en route à la tête d'une colonne composée de trois bataillons d'infanterie commandés par le colonel Camou et le lieutenant -colonel de Chasseloup-Laubat ,neuf escadrons de cavalerie placés sous l'autorité du colonel Youssouf et du lieutenant -colonel Morris ,à ces troupes s'ajoutent un fort détachement de gendarmes du lieutenant Grosjean ,deux sections d'artillerie du capitaine Aubac et enfin un goum de 300 cavaliers arabes menés par l'agha Ameur ben Ferhat en éclaireur ; le service de renseignement de la colonne ( Bureau arabe ) est confié au capitaine Durrieu ,un envoi de 800 chameaux et mulets transporte des vivres ; Rapidement informé de la présence de la Smala , Youssouf apporte de nouveau la confirmation qu'il s'agit bel et bien de la capitale de l'Emir Abd El -Kader et presse le prince d'engager le combat : " Il n'y a plus moyen de reculer ,colonel répond le duc d'Aumale ,je ne suis pas d'une race habituée à reculer ,vous allez charger "
Un plan est mis au point sur le champ pendant que les spahis de youssouf aborderont frontalement la smala pour la couper en deux ,les les chasseurs de Morris la contourneront par la droite afin de couper toute retraite aux fuyards ,Surpris par une charge à laquelle ils ne s'attendaient nullement ,les défenseurs n'opposent aucune résistance organisée ,mais chacun se bat farouchement ,L'assaut des Français provoque un grand désordre parmi la population affolée et hurlante ,les cris des (femmes à ,les pleurs des (enfants ) ,le bruit des armes ajoutent à la confusion ,un enchevêtrement inextricable de tentes dressées ou abattues ,de cordages ,de piquets ,de bétail et de mille autres objets gênent les défenseurs de la Smala ,En deux heures l'affaire est finie ,coupée en deux ,la plus grande partie de la Smala s'enfuit dans le désordre en direction du djebel Amour ,tandis que l'autre se trouve prisonnière ,Lala Zohra ,la mère de l'Emir et la femme de celui -ci échappent de peu ,En revanche plusieurs familles des proches collaborateurs de l'Emir Abd El-Kader figurent parmi les prisoniers,notamment celles de Sidi Embarek et de Si El-Hadj Mohamed el-Kharoubi ,Dans la soirée ,Youssouf ,qui possède le sens de la mise en scène ,rassemble tous les objets précieux raflés par ses spahis ,pour les offrir au duc d'Aumale , Le lendemain , environ 200 membres des familles les plus influentes sont transférés aux îles Sainte -Marguerite ,près de Nice ,ou ils seront détenus , l'Emir Abd El-Kader ,victime de trahison à ce moment de sa vie, a dû beaucoup méditer par ce qu'il venait d'endurer, lui et les siens,comme cela lui arrive après une grande épreuve ou avant de prendre une décision grave ,il se retire pour méditer et prier ,il prie pour le salut de ses trois cents hommes qui viennent de tomber mais aussi sur le sort des milliers de prisonniers ,dans le désastre,certains de ses officiers et chefs de tribus les plus fidèles ont perdu,femmes ,enfants et biens ,pendant que l'Emir recueille et retrempe son âme de soufi en communiant avec Dieu et son Prophète ,ses hommes se rassemblent en silence autour de lui ,lorsqu'il apparaît ,il s'avance vers eux et leur déclare : " Dieu soit loué ,même lorsqu'il nous éprouve ,les choses et les êtres les plus chers à mon coeur sont partis ,Mais les êtres qui sont morts ne sont-ils pas auprès de Dieu ,pour jouir de son paradis ? les biens que nous avons perdus ne seront-ils pas compensés par le dispensateur de tous les bien? Dieu l'a voulu peut -être pour nous inciter à mieux défendre notre honneur ;nous serons moins encombrés de ce qui était pour nous une lourde responsabilité qui entravait notre action ,désormais ,je vous le promets , plus rien ne nous arrêtera , nous combattrons l'infidèle sans répit " Je vous laisse chères frères méditer sur ces propos de l'Emir Abd El-Kader Est-ce les paroles d'un homme qui veut Se rendre ?

Malgré le désastre qu'il vient de subir ,l'Emir Abd El-Kader repart au combat ,rassemblés et réorganisés ,les lambeaux de sa capitale la Smala,environ un millier de personnes forment ce qu'il appelera désormais sa deira ,plus facile à défendre elle est cependant constamment en mouvement pour échapper à la traque des neuf colonnes qui battent la campagne , impressionné ,Bugeaud admire le comportement de son ennemi et l'exprime à Genty de Bussy dans une lettre datée du 8 juin ;" Abd El-Kader se montre de plus en plus digne du dévouement que lui ont montré les Arabes et que lui montrent encore ceux de l'Ouarsenis et du pays entre les montagnes et le désert ,Ses malheurs ne paraissent pas l'avoir ébranlé ,il est impossible de montrer plus de fermeté d'âme ,plus de ressources dans l'esprit " et ça ce que L'adversaire et l'ennemi pense de l'Emir Abd El-Kader ,alors que certains des enfants de sa propre patrie veulent ternir son image son même le connaître ,Allah yahdihoum !

Le 24 Juillet ,L'Emir Abd El-Kader attaque un bataillon chargé de protéger la construction d'un pont ,Le commandant Leblong ,du 6ème léger ,est tué ,Mais ,un mois plus tard son campement ,dont l'Emir Abd El-Kader est absent est surprit près d'Ain-Mana ,à l'ouest de saida ,par la cavalerie de Lamorcière commandée par le colonel Bourgon ,sa tente et celle de Ben Allal sont prises ,Le 21 septembre ,l'Emir campe à Hassian -Tircina ,le lendemain il est aux prises avec le colonel Morris à Sidi-Youcef ,une charge vigoureuse provoque un certain désordre parmi les Français qui perdent 7 hommes ,dont 5 prisonniers et 20 blessés ,l'intervention du trompette Escoffier sauve la vie du capitaine de Cotte ,l'Emir Abd El-Kader échappe de peu à la mort ,En effet , un des goumiers ,nommé Abd el-Kader ben Hamdi lui tire un coup de fusil qui le manque ,l'Emir Abd El-Kader tue net son adversaire d'une balle de pistolet .
La pression française s'accroît en plus sur les forces algériennes ,Bugeaud ne lésine pas sur les moyens ,lance 18 colonnes sur les traces de son insaisissable ennemi ,la mort de Sidi Embarek affaiblissent considérablement l'infanterie de l'Emir ses pertes en hommes et en matériel ,s'élèvent à 400 tués 360 prisonniers , 600 fusils ,des sabres et des pistolets en quantité 50 cheveaux harnachés ,l'Emir append la terrible nouvelle deux jours plus tard se dirige sur les lieux funestes ou il fait enterrer décemment et solennellement ses moujahidin au milieu de la détresse générale , Après la prière des morts , L'Emir Abd El-Kader et ses khiala chevauchent silencieusement en direction de la deira non loin de la frontière marocaine ,la conséquence immédiate de ce désastre est double ,l'amenuisement de sa puissance et le ralliement de plusieurs tribus aux Français ,pendant ce temps ,l'Emir se dépense pour encourager et relancer la lutte ,il écrit aux quatre coins de l'Algérie pour dénoncer les chefs compromis avec les Français , rendant compte de cette situation ,Bugeaud souligne à son ami Genty :" Abd El-Kader ,malgré ses malheurs inouis n'a pas renoncé à la patrie ,c'est une âme à toute épreuve , retiré sur la frontière du Maroc ,d'ou il tire quelque secours occultes ,il menace toujours"

Le 26 octobre ,un article stipule que " Lémir Abd El-Kader est mis hors la loi tant sur le territoire marocain qu'algérien ,il sera pourchassé par les forces marocaines au Maroc et française en Algérie jusqu'à ce qu'il soit expulsé de ces deux pays ou qu'il soit capturé par l'une des forces "

L'Emir Abd El-Kader à choisi de sauver les vies ce qui est un acte noble , il a fait ce qu'il lui semblait juste , Si la France qui avait 125000 hommes savait que l’Emir avait 1200 hommes elle n’aurait pas signé l’accord d’armistice avec un ennemi faible.et l'Emir Abd El-Kadel a voulu éviter un massacre soit ils faisaient massacrer ses troupes avec femmes et enfants, soit il déposer les armes mais avec des conditions , Lui même le disait "ce jour là, vous me voyez vivant mais en réalité à l'intérieur je suis mort". , Au roi de France Guisot ministre de la guerre n’était pas content en répondant : « Sir, vous ne l’avait pas tué vous ne l’avait pas capturé et il vient de remporter un armistice C’est une " défaite " pour la France Il faut le détourner vers la France et on annonce qu’il s’est rendu.», dira Guizot à son Roi.

L'Emir Abd El-Kader s'exprime ainsi :

" Nous avons tous combattu avec ferveur tant qu'il existait pour nous un espoir de libérer notre pays ,s'il existait encore une possibilité de vaincre ,je poursuivrais le djihad , déclare-il ,Dieu est témoin de nos ultimes efforts pour défendre notre terre et notre foi ,S'Il ne nous a pas donné la victoire ,c'est que ,dans Son infinie sagesse ,Il a décrété que cette terre devait appartenir aux chrétien ,Devons nous nous opposer à Sa volonté souveraine ? " Tous lui répondent :" Nous ferons selon ta volonté " Il fut déporté lui et sa famille ainsi que c'est compagnons en France et plus précisément au château d'Amboise . Quand on entend dire ( Château ) on pense que l'Emir avait la belle vie on ne se rend pas compte des conditions difficiles que l'Emir ainsi que sa famille et compagnons endurer .Sur ordre de Lamoricière,ministre de la Guerre ,toute visite,toute correspondance sont rigoureusement interdites sauf autorisation spéciale , Son comportement chevaleresque, sa noblesse d'esprit et sa curiosité intellectuelle conquièrent les coeurs. De nombreuses personnalités échangent avec cet homme d'une exceptionnelle ouverture, témoin privilégié des mutations et des innovations du XIX° siècle.Libéré en 1852 par Napoléon III, Abd el-Kader quitte la France à destination de la Turquie, puis de la Syrie,la ou l'attendait une autre destinée prendre sous sa protection la communauté chrétienne maronites victimes des intrigues françaises et anglaises qui en faisaient leurs protégés, lors des émeutes de Juillet 1860. Il permit, ainsi, à plus de 12.000 chrétiens d'échapper aux massacres face à une foule déchaînée. Répondant aux remerciements de tous les grands de l'époque et du pape Pie IX, il écrit en juillet 1862 : «Ce que nous avons fait de bien avec les chrétiens, nous nous devions de le faire, par fidélité à la foi musulmane et pour respecter les droits de l'humanité. Notre Dieu et le Dieu de toutes les communautés opposées à la nôtre est véritablement un Dieu unique;Il s'est manifesté aux Mohammadiens au-delà de toutes formes, tout en se manifestant en toute forme, sans que cela entraîne incarnation, union ou mélange... Aux chrétiens, Il s'est manifesté dans la personne du Christ et des moines. Aux juifs, Il s'est manifesté sous la forme de Uzayr et des rabbins, aux mazdéens sous la forme du feu, et aux dualistes dans la lumière et les ténèbres. Et Il s'est manifesté à tout adorateur d'une chose quelconque,sous la forme de cette chose, car nul adorateur d'une chose limitée ne l'adore pour elle-même. Ce qu'il adore, c'est l'Epiphanie, en cette forme, du Dieu Vrai». L'Emir Abd El-Kader ;l’Emir Abdelkader après son rôle dans la protection des chrétiens à Damas en 1860, Pour son action, l’Emir avait été honoré par le monde entier, même le Vatican. La Franc Maçonnerie en avait profité pour le remercier et lui demander de la rejoindre. Ils lui avaient dit que son action était maçonnique, alors que le geste de l’Emir était un acte par fidélité à l’Islam
Il était fils de zaouïa, zaouïa dans le sens immatériel. Il ne s’agit pas de quatre murs ou d’un édifice. On peut même dire que l’Algérie est fille de la zaouïa comme la France est la fille aînée de l’Eglise ,l’Emir Abdelkader n’était pas dupe et qu’il savait ce qu’il se passait autour de la Franc-Maçonnerie. «Il avait compris qu’on voulait l’instrumentaliser;L'Emir Abd El-kader n'avait rien à gagner sur le plan doctrinal à adhérer à la Franc-Maçonnerie. «A cette époque-là, il avait atteint le statut de cheikh, maître. Mais, il avait un échange avec les sociétés savantes, les sociétés secrètes et le peuple français en général; La Franc-Maçonnerie lui avait attribué les trois grades en même temps, alors qu'il n'était jamais présent,il s’en est éloigné après avoir appris que l’organisation avait accueilli des athées en son sein. Pour certains, le lien de l’Emir Abdelkader avec la franc-maçonnerie est une question sensible, mais cet aspect est insignifiant. L’Emir Abdelkader était un homme qui aimait la discussion, l’échange d’idées. Ouvert d’esprit, il voulait apprendre de toutes les personnes avec qui il parlait. Il cherchait l’unité dans la diversité , Il avait un caractère exceptionnel. Il combinait l’intelligence, la compassion et le refus de la haine. C’était un unificateur pas un diviseur , Il avait fait la distinction entre les chrétiens qui avaient envahi son pays pour l’occuper et les chrétiens de Damas dont il avait assuré la protection. Pour lui, tous les chrétiens n’étaient pas les mêmes. Il avait refusé d’être l’otage de sa passion ou de ses émotions.
L'Emir Abd El-Kader est un héritier Mohamedien, un soufi, né et éduqué dans ce milieu. Comme l’atteste sa généalogie, il est, aussi, descendant du Prophète. Et, c’est à la source du Coran et au coeur de la Tradition prophétique , qu’Abd el-Kader va puiser sa nourriture spirituelle, aiguisant en permanence, sa conscience et sa réflexion et ce, tout en confrontant sa pensée à celles des autres, l’émir est de ces hommes qui se fondent sur un dire prophétique « Adore Dieu comme si tu Le voyais car si tu ne Le vois pas, sache que Lui te voit. »

À ceux qui veulent "ternir l'image" de l'Emir Abd El-Kader , Je leur répondrai par cette citation de l'Emir:

"Ne demandez jamais quelle est l'origine d'un homme; interrogez plutôt sa vie,ses actes ,son courage ,ses qualités et vous saurez ce qu'il est.Si l'eau puisée dans une rivière est saine,agréable et douce ,c'est qu'elle vient d'une source pure "

Et laissez-le reposer en paix

source: lien1